Fief

Jonas habite dans une petite ville, "genre quinze mille habitants, entre la banlieue et la campagne". La ville est coupée en deux. Deux collines qui se font face : d'un côté les tours, de l'autre le quartier résidentiel et ses maisons luxueuses. Entre les deux, le centre-ville et la zone pavillonnaire. Jonas et ses potes sont « des pavillons ». Jonas vit seul avec son père, chômeur, fumeur de shit. Le garçon tout juste adulte navigue entre la boxe, les copains, le spliff, et une fille. Côté boxe, il essaie de satisfaire son entraîneur. Côté copains, il a les mêmes depuis toujours.

Quand ils se voient, ils fument, tout le temps. Ils boivent, parfois. Ils jouent aux cartes, souvent. Il leur arrive aussi de parler philosophie, ou littérature.

Seigneurs en leur fief, ils campent sur place. Leur fief, c'est un territoire, et c'est surtout un langage. Une langue qui claque, brutale, composite. Elle contient la colère, la joie, l'ennui, la peur, la pudeur, la poésie et l'humour.

Cie L'Echappée

Écriture : David LOPEZ (paru aux éditions Seuil et Points), prix du livre Inter 2018 / Mise en scène / adaptation : Didier PERRIER / Thibaut Mahiet / assistanat mise en scène – Vidéo / Lumière : Jérôme Bertin